Narnia : le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique – C.S. Lewis

étoile 4

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Résumé officiel :

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les raids aériens se succèdent sur Londres. Peter, Edmond, Susan et Lucy ont trouvé refuge chez un vieux professeur quelque peu excentrique. Au cours d’une partie de cache-cache, Lucy pénètre dans une armoire. Elle se dissimule parmi les vêtements qui, insensiblement, deviennent les arbres d’une forêt enneigée. C’est ainsi qu’elle découvre l’extraordinaire pays de Narnia, où règne une sorcière aux pouvoirs maléfiques…

Le monde enchanté de Narnia, le pays de l’imaginaire, vous attend. (cf Amazon)

Je me suis plongée avec plaisir dans cette histoire magique de C.S. Lewis que j’avais certes lu étant plus jeune mais je voulais voir la différence de point de vue avec mon âge actuel. C’est une histoire qui a bercée l’enfance de beaucoup de lecteurs et je pense avoir remarqué des détails qui m’auraient échappés lors de ma première lecture.

L’auteur ne perd pas de temps et dès le début nous découvrons le monde de Narnia à travers les yeux de Lucy et Edmund. La focalisation est externe et nous avons comme un conteur qui suit les aventures de ces enfants et nous les raconte afin de nous émerveiller. J’avais l’impression d’être à Noël, devant la cheminée avec un grand-père qui fantasme une histoire pour éblouir ses petits-enfants. Cette manière de raconter est très douce. Il ne s’attarde jamais sur les détails et va droit au but dans l’espoir de nous embarquer dans son monde enchanté. Cela est souligné par la fluidité de la plume de Lewis.

Dans les premiers chapitres, les enfants sont terre à terre et naïfs. Leur but principal est clairement de se nourrir plutôt que de découvrir ce monde merveilleux qui s’ouvre à eux. Alors que Lucy apparaît comme la guide de la petite troupe, Edmund s’en détache. On remarque rapidement la rivalité entre lui et son grand frère Peter. Il apparaît comme le vilain petit canard de la fratrie et son caractère mesquin et méchant ne fait qu’accentuer cette idée. On a du mal à comprendre son comportement, sa façon d’être particulièrement envers Lucy, la plus jeune.

J’ai remarqué une vision archaïque de la société et de la place de la femme (pour rappel, ce livre a été écrit dans les années 50) : tandis que les hommes vont à la pêche, les femmes font la cuisine. De plus, d’après le Père Noël (ça casse un peu le mythe) les femmes ne doivent pas combattre lors de la grande bataille. Ainsi Lucy et Susan, malgré leurs jeunes âges, se voient priver de devenir des héroïnes à part entière.

La rencontre avec Aslan est tout simplement magique. C’est le moment où l’aventure commence réellement, où la foi et l’espoir apparaissent dans le cœur de toutes les créatures magiques (loups, centaures, licornes, minotaures, autres animaux…).

Finalement, je dirais qu’il est dur de rester objective quand on connaît déjà l’intrigue comme des millions de gens et qu’on l’apprécie. Cependant, s’il y a bien une leçon à retenir comme le répète l’auteur c’est bien de « ne jamais s’enfermer dans une armoire ». Il faut toujours laisser une issue de secours qui servirait de passage entre les deux mondes mais également laisser la porte entrouverte à l’imagination et ne pas se terrer dans son huis-clos, ne pas grandir trop vite. Cette relecture m’a offerte une nouvelle vision de Narnia – de plus j’ai eu l’occasion de lire des études dessus donc je connais toute la symbolique qui se cache derrière et j’ai trouvé cette expérience enrichissante car je suis partie à la chasse aux indices.

Émeline

9 réflexions sur “Narnia : le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique – C.S. Lewis

  1. hermioneecrivaine dit :

    Alors moi la première fois que je l’avais lu je devais avoir sept ans et j’adorais. Il y a moins de deux mois j’ai relu l’intégrale et c’est vrai que j’ai remarqué la place des femmes, même si parfois les filles de l’histoire sont les plus courageuses ou les plus futées, et aussi que c’est très chrétien comme univers. Aslan le Dieu qui crée le monde et qui donne la parole aux animaux qu’il a créés etc. Du coup ce côté là m’a un peu agacé mais j’ai été contente de relire ces romans.

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    • AccioLivres dit :

      Ouais c’est assez rigolo et étrange de relire un ouvrage qui a bercé notre enfance et d’en découvrir les messages cachés pour finalement en comprendre toute l’ampleur et la symbolique attribuée aux personnages et autres être vivants du Monde de Narnia. Cependant, je peux comprendre que cela t’ai agacé et en même temps je trouve que ça rend ce cycle romanesque intéressant puisque la vision enfantine se veut dépourvu de toute subjectivité symbolique et c’est assez prenant de découvrir tous les détails et de finalement comprendre clairement ce que C.S. Lewis a voulu dire :)

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    • AccioLivres dit :

      Pareillement ! J’ai adoré ce premier tome et les autres m’avaient un peu moins séduite, me paraissaient un peu moins attrayants vu qu’on avait déjà découvert Narnia et tout. Mais c’est toujours agréable de se replonger dans un beau magique comme celui-ci :)

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  2. Ibidouu dit :

    J’ai lu la saga quand j’étais plus jeune (ça doit bien faire 10 ans maintenant haha), j’avais vraiment beaucoup aimé ! Ça doit être intéressant de le relire en ayant grandi, en ayant toutes les clés pour mieux le comprendre et en connaissant toutes les symboliques ;)

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    • AccioLivres dit :

      Ouais c’est super intéressant. On se rend vraiment compte sur les livres jeunesse sont pleins d’apprentissages divers et c’est drôle de comparer avec notre point de vue innocent. Quand on est enfant, on lit une histoire pour l’histoire et pas pour ce qui pourrait se cacher derrière et connaître finalement les symboliques, ça donne de nouvelles clés de lecture :)

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