Accioview #2 : Florence Clerfeuille

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Bonjour à tous ! Aujourd’hui nous vous retrouvons pour une nouvelle accioview, cette fois-ci en compagnie de Florence Clerfeuille, auteure d’une dizaine de livres aux thèmes divers et variés, dont deux trilogies, le Chat du jeu de Quilles et le Frisson de la liberté. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle est également correctrice et biographe, et comme nous tous ici, une grande lectrice. Toute l’équipe remercie sincèrement l’auteure pour avoir accepté l’interview, et nous espérons vous faire découvrir et aimer son univers, comme nous avons pu le faire :)

Pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas et ne connaissent pas vos ouvrages, serait-il possible de vous présenter ?

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C’est toujours un exercice un peu compliqué (et de plus en plus, il me semble !) parce qu’il faut choisir, parmi toutes les facettes qui nous composent, celles qui vont être mises en lumière, mais je vais tenter de répondre à la question :) Je suis donc une femme qui, après avoir beaucoup voyagé, s’est installée avec sa famille dans le Sud-Ouest de la France et qui se consacre à l’écriture. J’ai pourtant à l’origine une formation plutôt scientifique et ma première vie professionnelle s’est passée dans l’informatique. Mais c’était au siècle dernier :) Mes premières publications ont été autobiographiques ou inspirées par mes séjours à l’étranger. Désormais, j’écris de la fiction.

D’où vous vient votre passion pour l’écriture ?

Sans doute de ma passion pour la lecture, alliée à une imagination fertile et un esprit qui se repose rarement. J’ai lu très tôt, dès quatre ans, et de tout. Comme beaucoup d’enfants plutôt solitaires, j’ai trouvé dans les livres de quoi me tenir compagnie et me nourrir. Et j’ai eu envie de participer à ce grand mouvement d’échange d’idées et d’émotions. De rendre aux livres un peu de ce qu’ils m’avaient donné.

J’ai remarqué la diversité et la richesse de vos ouvrages – entre autre de la science-fiction (les 15 derniers jours), des nouvelles, une trilogie policière (Le Chat du jeu de quilles), une trilogie abordant des histoires de femmes sur plusieurs générations (le Frisson de la liberté) est-ce une volonté de votre part cet éclectisme ? Une volonté peut-être de ne pas être catégorisée dans un genre, ou simplement écrire au fil de vos envies ?

J’écris en effet au fil de mes envies, selon les sujets qui m’intéressent et les univers que j’ai envie d’explorer. Ce qui n’est pas forcément la meilleure chose à faire ! Les lecteurs préfèrent souvent les auteurs qui restent fidèles à un genre donné. Mais de la même façon que je lis des genres différents, j’expérimente des écritures diverses. C’est encore une histoire de facettes multiples :)

                                   le-chat-integrale        les-15-derniers-jours

Avez-vous certaines habitudes d’écriture, un rythme particulier ?

Hélas non ! Je voudrais bien arriver à formaliser ma pratique de l’écriture, mais je n’y arrive pas. Il m’arrive donc de rester plusieurs semaines sans écrire. J’entends par là : travailler sur la création d’un nouveau texte. Car au sens propre, j’écris tous les jours, pour ne pas dire tout le temps : des mails, des articles de blogs, des commentaires sur les réseaux sociaux… En ce qui concerne la création, j’ai tout de même une constante : j’écris surtout, pour ne pas dire presque exclusivement, le soir après le dîner. Mon meilleur créneau horaire : de 21 h à minuit.

Question primordiale : pendant la session écriture, thé, café ou chocolat chaud ?

Plutôt bière, en fait ! Pendant longtemps, c’est une boisson que je n’ai pas aimée, mais parce que je n’en connaissais pas grand-chose. Et puis, mon mari a commencé à brasser en amateur, en multipliant les recettes. J’ai découvert que ce mot « bière » pouvait recouvrir des réalités très différentes… et j’ai commencé à aimer ça ! Aujourd’hui, il est brasseur professionnel et mon goût s’est affirmé : j’aime particulièrement les bières foncées (Porter ou Stout) et les IPA riches en houblon.

Vous faîtes partie des auteurs indépendants et donc issue de l’auto-édition, que diriez-vous à nos lecteurs pour briser les préjugés sur ce milieu ?

Autoédité ou pas, la seule façon de savoir si un livre va vous plaire est de le lire ! L’édition traditionnelle ne produit pas que des bons livres, loin de là. Eh bien, l’autoédition ne produit pas que des mauvais livres, loin de là aussi ! :) De plus en plus d’auteurs choisissent l’autoédition pour la liberté qu’elle procure, la brièveté des délais et le contact direct avec les lecteurs. Certains sont de vrais professionnels. Si vous hésitez, lisez les extraits fournis par les plateformes de publication, regardez les commentaires des autres lecteurs : un livre ne reçoit pas plusieurs dizaines (voire centaines pour certains) de commentaires positifs par hasard. Les éditeurs traditionnels ne s’y trompent d’ailleurs pas et surveillent de très près ce qui se passe.

En exclu pour Acciolivres, outre la suite de la trilogie le Frisson de la liberté, est ce qu’un autre projet germe dans votre tête pour l’avenir ?

En fait, j’en ai plusieurs. Dont deux, en littérature Young Adult, dont j’ai déjà écrit plusieurs dizaines de pages. Mais rien ne dit qu’une nouvelle trilogie ne va pas les devancer. Du genre thriller politique. À moins que ce ne soit encore tout autre chose ? L’avenir nous le dira ! En tout cas, le dernier tome de la trilogie qui a commencé avec Le Frisson de la liberté sortira avant l’été 2017.

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Imaginez : on vous offre une place au Panthéon, où aimeriez-vous être située ? (des voisins préférés ?)

J’hésite entre Voltaire (dans l’entrée, on voit tout le monde passer), Louis Braille (parce qu’il est un exemple de prise en main de son destin et que l’écriture nous rapproche) et Marie Curie (pour un peu de compagnie féminine et scientifique). Mais une urne funéraire biodégradable contenant une graine d’érable me conviendra très bien !

Maintenant nous passons au côté lecture !

Si vous partiez sur une île déserte avec un seul livre, lequel serait-ce ?

Là encore j’hésite. Entre Les Fleurs du mal de Baudelaire, que je feuillette souvent, et Le Petit Prince de Saint-Exupéry, dont on ne peut pas se lasser. Mais je crois que je passerais plus de temps à imaginer des histoires qu’à lire.

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Si vous pouviez diner avec votre auteur favori, vivant ou disparu, qui choisiriez-vous ?

Bernard Werber, pour son côté savant fou, ou Sylvain Tesson, pour la profondeur de ses textes et son amour du silence.

A titre personnel, lisez-vous des blogs littéraires ou regardez-vous des booktubeurs ? Que pensez-vous de ces nouveaux prescripteurs de lecture ?

Je regarde peu les booktubeurs, parce que le format vidéo n’est pas celui que je préfère, mais je lis souvent des blogs littéraires. J’ai plus confiance en leurs avis qu’en ceux des critiques institutionnels. Quand je découvre un nouveau blog, je regarde les chroniques publiées sur des livres que j’ai déjà lus. Si l’avis de l’auteur du blog correspond au mien, j’ai tendance à suivre ses conseils les yeux fermés. Je lis en moyenne cinq ou six livres par mois.

Enfin, votre livre du moment ? 

Fanny N. d’Alice Quinn. Une histoire très noire, remarquablement bien écrite, par une auteure qui s’est pourtant fait connaître dans le genre de la comédie avec son héroïne Rosie Maldonne. La preuve qu’il ne faut jamais se laisser enfermer dans une case :)

Son site internet pour en découvrir d’avantage  : ici

Encore merci à Florence Clerfeuille d’avoir répondu à nos questions ! En espérant que l’interview vous ait plu :)

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