Comme des images – Clémentine Beauvais

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Comme des images est un roman de la française Clémentine Beauvais paru en 2014 aux éditions Sarbacane.

Résumé officiel :

« Il était une fois… des ados sages comme des images, dans un très prestigieux lycée. L’histoire commence le jour où Léopoldine a cassé avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Tim a envoyé un mail avec des images de Léo à tout le monde.
C’est ici, dans ce très prestigieux lycée, que tout va se jouer. Léo a une journée pour assumer ces images. Mais il faut vite régler cette histoire pour pouvoir penser à autre chose, aux maths et à la physique, à la première S. Parce qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là, par ici. On savait que ça ne serait pas une partie de plaisir. Mais on ne pensait pas que cette journée allait se terminer comme ça, à regarder, en plein milieu de la cour, un corps ensanglanté – tout cassé. »

Comme des images met une claque. Littéralement. Il fait mal et ce dès le début. La première phrase annonce la couleur. Pourtant la couverture est douce, les couleurs choisies sont calmes et met l’accent sur le thème de la dualité, de la gémellité qui rappelle Léopoldine et Iseult, les deux sœurs. On a deux personnages qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau physiquement et pourtant elles sont si différentes, psychologiquement. Léopoldine est populaire. Tout le monde l’adore dès le premier regard. Iseult, elle, est plus discrète et préfère rester dans son monde.

Ce roman est un énorme coup de cœur ! Clémentine Beauvais possède une écriture addictive. Elle est tellement bien travaillée qu’on ressent les ralentit voulu par l’auteur. On a cette impression que le temps s’écoule plus lentement grâce aux yeux de la narratrice qui n’a pas toutes les clés et qui tentent de déchiffrer les gens qui l’entoure, notamment Léo et Iseult. L’auteur sait retenir l’attention de son lecteur et a une telle aisance d’écriture que s’en est stupéfiant.

J’ai beaucoup aimé le point de vue choisis puisqu’on découvre tout petit à petit la personnalité de chacun sans avoir toutes les clés en mains. C’est intéressant que se soit externe aux jumelles. La narratrice est totalement obsédée Léo et cela a un petit côté malsain au détriment d’Iseult avec qui elle est froide et dure. Cette dernière reste incompréhensible jusqu’à la fin du roman même si elle de dévoile au fil des pages. Néanmoins, la narratrice possède un part de mystère et son amitié avec Léo me paraît toxique. Mais Iseult reste le personnage qui m’a le plus intrigué.

L’intrigue est empreinte de réalisme. Clémentine Beauvais décrit une pression sociale et scolaire qui influe beaucoup sur le caractère des élèves de ce genre d’établissement et en même temps elle dépeint l’innocence de l’amour adolescent. La répercussion de cette vidéo sur ce microcosme que sont les lycées d’élites fait mal. L’auteur met en lumière la propagation sur les réseaux sociaux et le manque réel de consternation de l’entourage scolaire. Comme si ce genre d’histoire était chose commune. Pas grand monde se sent concerné. Finalement la pression mise dans ce genre d’établissement produit une compétition extrême entre élèves et un manque d’attention au bien-être de ces adolescents perdu dans un monde si vaste.

Émeline

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