A la nuit je mens – Kara Thomas

A la nuit je mens est un roman de Kara Thomas paru aux éditions Castelmore en juin 2018.

Résumé officiel :

« Les remords, les regrets, les « si j’avais su » peuvent nous briser à jamais… »

Tessa, dix-sept ans, revient après huit ans d’absence à Fayette, la petite ville de Pennsylvanie où elle a grandi. Elle en est partie quand sa famille a éclaté, après qu’elle et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre Wyatt Stokes, le tueur en série surnommé « le Monstre de l’Ohio River ».

Mais revenir dans sa ville natale force Tessa à affronter les doutes qu’elle a tus pendant toutes ces années : que s’est-il réellement passé la nuit du dernier meurtre ?

En cherchant à répondre à cette question, Tessa va exhumer bien des secrets, sur Callie, sur sa famille et sur les meurtres. Or plus elle se rapproche de la vérité, plus elle se rapproche d’un danger mortel auquel elle ne pourra pas échapper…

Juste après ma lecture de Little Monsters, j’ai enchaîné avec le premier thriller de Kara Thomas : A la nuit je mens. Lorsque je l’ai commencé je me suis dit que je ne m’attendais pas à une telle chose. J’avais beaucoup aimé Little Monsters et son ambiance glaciale mais là, A la nuit je mens frappait fort également.

On est directement plongé dans une atmosphère glauque et sombre et ce sentiment ne cesse d’augmenter au fil des pages. On sui donc l’histoire de Tessa qui rentre dans sa ville natale pour revoir son père en prison avant qu’il ne meure. Et de fil en aiguilles, ce court séjour se transforme en semaines et de terribles événements se produisent rappelant ainsi aux habitants les meurtres de jeunes filles, une dizaine d’années auparavant. Tessa et Callie, sa meilleure amie de l’époque, avaient été témoins dans le procès contre Wyatt Stokes mais leur version de l’histoire pourrait bien être remise en cause.

Si Callie m’a tapé sur les nerfs par son air hautain et ce malgré la peine qu’elle ressent vis-à-vis de la mort de sa cousine Lori, j’ai apprécié Tessa. Elle m’a paru fragile et pourtant déterminée à tirer l’histoire au clair, à dire la vérité même si pour cela elle devrait remettre en cause les certitudes de beaucoup de personnes et à retrouver sa famille. Lorsqu’un nouveau meurtre a lieu, elle n’hésite pas à poursuivre le meurtrier pour découvrir son identité et à rouvrir de vieilles blessures. Elle prend certes des risques inconsidérés mais ce n’est que pour mieux étouffer son sentiment de culpabilité. En parallèle, elle recherche sa mère et sa sœur dont elle n’a plus de nouvelles depuis qu’elle a quitté Fayette pour s’installer avec sa grand-mère.

Les différentes révélations qui ponctuent la deuxième moitié du roman sont inattendues. De vieux secrets de famille bien enfouis ressurgissent et l’auteure s’enfonce encore plus profondément dans le glauque et le drame. Mon cœur a dû louper quelques battements. Pour certaines révélations, j’ai été sceptique et pour d’autres, complétement bouche bée. Je ne m’attendais clairement pas à ça en ouvrant ce roman et pourtant tout découle avec tant de facilité que s’en est alarmant.

A la nuit je mens est un thriller poignant sur les apparences et l’innocence des petites filles. Encore une fois Kara Thomas a su me tenir en haleine du début à la fin. J’aimerais que ses romans soient plus épais pour continuer à naviguer dans son univers branlant et en même temps, je dirais qu’ils sont parfaitement dosés. Si vous aimez les thrillers avec des secrets de famille, une ambiance malsaine et du sang, foncez !

Émeline